Lorsque l’on reçoit un sourire on peut immédiatement dire s’il s’agit d’un sourire sincère et authentique ou d’un sourire forcé et dans 90% des cas, on répondra, par mimétisme avec le même sourire. Mais si notre façon de sourire avait une valeur prédictive?
C’est le résultat d’une étude de 2001 menée à l’Université de Californie à Berkeley par les chercheurs LeeAnne Harker et Dacher Keltner.
Ces chercheurs ont analysé les portraits de fin d’année de 141 lycéennes dans années 1950, en codant leur sourire selon 2 critères, un sourire authentique qu’ils nomment « Duchenne » (sourire qui mobilise les muscles orbiculaires, qui entourent les yeux et font apparaître en leur coin les petites rides caractéristiques, les corrugateurs qui commandent le froncement de sourcils, et les célèbres zygomatiques, chers à l'humoriste Raymond Devos et qui relèvent les coins de la bouche) versus sourire forcé. Ils ont ensuite contacté ces femmes à 27, 43 et 52 ans en les interrogeant sur le niveau de bien-être et de satisfaction dans leur vie.
Les résultats montrent que les femmes qui à l’époque du lycée arboraient un sourire « Duchenne » étaient plus heureuses dans leur couple et témoignaient d’un niveau de bien-être et de satisfaction plus élevé que les femmes qui affichaient un sourire factice et fabriqué dans années auparavant.
Par conséquent, notre sourire a une valeur prédictive de notre bonheur à venir. Un sourire authentique produit un bonheur durable.
source: R. Shankland, la psychologie positive, 2e éd, dunod, 2014, p.16.